Quand l’IA créative nous dépasse…

oeuvre-art-ia-dali
Image créée par Leonardo.Ai avec l'invite : "Create a work of art in the style of Salvador Dali."

Le 5 janvier 2021, une nouvelle application de l’entreprise californienne Open AI devenait disponible pour le grand public. Il s’agit de Dall-E, un petit jeu de mots assez geek autour du nom du peintre espagnol Salvador Dalí. Dall-E est un système d’IA générative pouvant produire des images fulgurantes à partir de simples requêtes textuelles (appelées invites en français ou prompts en anglais).

Depuis la sortie de Dall-E, on ne compte plus le nombre d’applications d’IA sur le marché destinées à générer des oeuvres numériques en tout genre, de la photo à la vidéo on passant par la musique et la voix virtuelles.

Ces productions artificielles viennent brouiller les frontières entre le vrai et le faux ; elles perturbent les codes de l’art et les règles du droit d’auteur, tout en laissant entrevoir de nouvelles possibilités de création pour les artistes amateurs ou professionnels. 

L'arrivée des hypertrucages générés par l'IA

Dans un article marquant du New York Times, datant de novembre 2020, on découvrait que l’IA était capable de produire des photos de faux individus avec un réalisme et une netteté confondantes. C’est autour de ce moment que les hypertrucages produits par l’IA (ou deep fakes) ont envahi la toile, utilisant le visage et les mimiques de personnalités politiques et de célébrités pour produire des images totalement fausses.

images-generees-IA-2
Aucune de ces personnes n'existe. Mais sauriez-vous identifier les détails qui trahissent la main de l'IA ?

Il demeure souvent difficile d’identifier si une image demeure un hypertrucage. Toutefois, certains éléments peuvent trahir la présence de l’IA dans le processus créatif, surtout s’il n’est pas d’aussi bonne qualité que la figure ci-dessus. Il s’agit par exemple d’accessoires ou de bijoux à la définition incertaine, de lobes d’oreille mal formés, d’un arrière plan systématique flouté, d’une distance anormale entre les yeux, ou d’une photo dont le visage est trop centré. 

Le problème, c’est que les systèmes d’IA générative sont de plus en plus performants pour produire et reproduire des images et des vidéos hyperréalistes, qui semblent souvent difficiles à distinguer des productions authentiquement humaines.

Du texte à la vidéo en quelques clics

Une nouvelle application de l’entreprise Open AI appelée Sora promet désormais de produire des vidéos à partir de simples invites. Sora n’est pas encore ouvert au grand public, mais cela s’en vient.

En attendant, plusieurs outils sont à disposition pour générer des vidéos artificielles tels que Gen2 Runway et LTX Studio. Mais, pour les avoir testés, il faut dire qu’ils sont encore à peaufiner. Ils nous proposent certes de produire des vidéos réalistes à partir de scénarios basiques, mais très souvent les images conçues peuvent manquer de précision. Finalement, la vidéo s’apparente plus à un montage de photos animées qu’à une composition fluide et engageante. 

Ces nouveaux outils de création viennent rebattre les cartes de l’industrie culturelle. Plusieurs professionnels de l’audiovisuel (des scénaristes aux monteurs de séquences) les voient comme une menace pour leur travail et l’intégrité de la création artistique. D’un autre côté, les systèmes d’IA sont aussi perçues comme un moteur d’innovation par nombre de designers qui utilisent ces technologies pour gagner en efficience et en précision dans la création et l’édition de contenus visuels et sonores. 

Quel sera finalement l’impact à moyen terme de l’IA générative sur la création humaine ?

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email

Dernières publications

Obrigado por entrar em contato conosco! Em breve entraremos em contato.

Um erro aconteceu

Usamos apenas suas informações pra entrar em contato contigo e nada mais.