Quand les géants numériques capturent nos données pour leur IA

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Vous avez peut-être vu passer cette nouvelle dans les médias au cours des dernières semaines. Meta, la firme mère de Facebook, Threads, WhatsApp et Instagram, annonçait vouloir utiliser toutes les données partagées par les utilisateurs de ses réseaux sociaux, y compris leurs conversations personnelles, pour entraîner ses modèles d’IA.

Encore une fois, Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, semble avoir manqué de jugeotte et d’anticipation. La réaction des utilisateurs fut sans appel, et les plaintes contre sa firme se sont multipliées. En tête du cortège des mécontents se trouvent bien sûr les artistes et les créateurs qui utilisent grandement les réseaux sociaux pour faire la promotion de leurs œuvres textuelles comme audiovisuelles.

Est-ce que la décision de Meta veut dire que nous allons perdre tout contrôle et toute propriété intellectuelle sur nos productions partagées en ligne ? Si vous voulez mon avis franc et personnel : je ne vois pas pourquoi Meta se serait limitée toutes ces dernières années à des données publiques pour entraîner ses algorithmes. Il me semble que cela fait déjà belle lurette que la firme utiliser nos posts, réactions et conversations pour entraîner ses modèles. Peut-être le moment est-il venu de le dire haut et fort ?

Face aux annonces de Meta, c’est le législateur, aussi, qui se réveille. En Union Européenne, où les lois en matière de protection des données personnelles sont particulièrement strictes et mieux appliquées qu’ailleurs, Meta a vu d’emblée une levée de bouclier réglementaire. Suite à l’annonce de son projet d’entraînement d’une IA sur les données de ses réseaux sociaux, des ONG associées à des commissions publiques de protection de la vie privée de plusieurs pays se sont réunies pour porter plainte contre la firme américaine.

Résultat : Meta a pris la décision en juin 2024 de suspendre son projet et de mettre en place un modèle de consentement qui permettra aux citoyens de l’Union européenne de décider s’ils acceptent ou non que leurs données puissent servir à l’entaînement de l’IA. Rappelons-nous, toutefois, que pour l’instant cela ne s’applique qu’au continent européen.

Et, entre-temps, que s’est-il passé ? En fait, de nombreux artistes et créateurs ont pris peur suite à l’annonce de Meta. De la sorte, nombre d’entre eux ont migré vers une autre plateforme, du nom de CARA, qui leur assure une protection de leurs créations face aux risques d’usage non consenti et non rétribué que pose l’IA générative.

Pour en savoir plus sur cette nouvelle application qui risque de concurrencer Instagram, je vous invite à visionner la courte chronique ci-dessous qui nous vient tout droit de la radio France Inter que j’apprécie particulièrement.

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